General Motors Supprime 1000 Emplois pour Réduire ses Coûts

Le géant automobile américain General Motors traverse une passe difficile. Seulement trois mois après avoir supprimé 1000 emplois dans ses équipes logicielles, le constructeur vient d'annoncer une nouvelle vague de licenciements touchant près de 1000 salariés supplémentaires aux États-Unis. Une décision motivée par un plan de réduction des coûts draconien.

General Motors cherche à gagner en efficacité dans un marché ultra-concurrentiel

Même si General Motors a assuré que ces coupes n'affecteraient pas les ouvriers de ses usines, le constructeur n'a pas précisé quelles équipes étaient concernées, indiquant seulement qu'une grande majorité des postes supprimés étaient des emplois de cols blancs. Dans un communiqué, le groupe a justifié cette décision :

Pour gagner sur ce marché ultra-compétitif, nous devons optimiser notre rapidité et notre excellence. Cela implique d'opérer avec efficacité, de s'assurer que nous avons la bonne structure d'équipe et de nous concentrer sur nos priorités business.

La menace de perdre les subventions fédérales pour les véhicules électriques

Cette restructuration intervient alors que plane une menace sur les aides publiques aux véhicules électriques aux États-Unis. En effet, le nouveau président Donald Trump s'est dit favorable à une suppression des subventions fédérales, une proposition soutenue par son conseiller et donateur Elon Musk.

Une perspective inquiétante pour General Motors qui cherche à limiter les pertes sur ses investissements dans l'électrique. Le constructeur prévoit ainsi de réduire ses coûts sur ce segment de 2 à 4 milliards de dollars d'ici 2025.

GM n'est pas le seul constructeur à souffrir

General Motors n'est pas un cas isolé dans le secteur automobile américain qui traverse une période difficile :

• Ford a annoncé en début d'année la suppression de 3800 emplois en Europe.
• Stellantis (fusion de PSA et Fiat-Chrysler) a également engagé un vaste plan d'économies et de rationalisation de ses activités.
• Même Tesla, malgré ses bons résultats, a licencié plusieurs milliers de personnes en juin.

Les constructeurs sont pris en étau entre la nécessité d'investir massivement dans l'électrification et la digitalisation de leurs véhicules, et un marché automobiles en berne, plombé par les pénuries et l'inflation. Un contexte qui les pousse à rogner sur leurs coûts, souvent au prix de lourdes restructurations.

Quel avenir pour l'emploi automobile aux États-Unis ?

Cette accumulation de plans sociaux fait craindre un affaiblissement durable du secteur automobile outre-Atlantique, un des piliers de l'économie américaine. Selon un rapport de la Brookings Institution, l'industrie auto et ses écosystèmes pèsent pour près de 10 millions d'emplois aux États-Unis.

Si les grands constructeurs historiques semblent les plus fragilisés, les jeunes start-ups de l'automobile, notamment dans l'électrique, apparaissent plus résilientes. Mais dans ce domaine aussi, la concurrence s'avive, avec l'émergence de nouveaux acteurs, notamment chinois. Des défis de taille pour GM et ses rivaux qui vont devoir se réinventer en profondeur pour rester dans la course.