Les 5 actus cyber de la semaine : Stress des RSSI et menaces des hackers
La cybersécurité est un sujet brûlant qui fait l'actualité chaque semaine. Entre les cyberattaques spectaculaires, les nouvelles menaces qui émergent et les défis auxquels font face les entreprises pour protéger leurs systèmes, il y a de quoi avoir le tournis. Nous vous proposons de revenir sur les 5 actualités marquantes de ces derniers jours dans le domaine de la cybersécurité.
Le stress au travail, le mal qui ronge les RSSI
Première information inquiétante : près d'un quart des RSSI songeraient à changer de poste en raison d'un stress excessif au travail. C'est ce que révèle une étude menée par BlackFog auprès de ces professionnels en première ligne face aux cybermenaces.
Les RSSI pointent notamment du doigt :
- La sophistication croissante des attaques qui rend la protection plus ardue
- Le manque de moyens financiers alloués à la cybersécurité
- Des horaires à rallonge, avec plus de 9 heures supplémentaires par semaine en moyenne
Face à cette situation, il devient urgent pour les entreprises de prendre soin de leurs experts en sécurité, maillons essentiels mais fragiles de leur dispositif de protection. Sous peine de voir ces professionnels quitter le navire.
Volt Typhoon, Salt Typhoon... La menace des hackers chinois
Deuxième sujet brûlant de la semaine : l'émergence de groupes de hackers chinois qui prennent pour cible les infrastructures critiques à travers le monde. Des réseaux électriques aux opérateurs télécoms en passant par les transports, de nombreux secteurs sont dans le viseur de ces pirates affiliés à la Chine.
Parmi les groupes les plus actifs, on trouve Volt Typhoon ou encore Salt Typhoon. Leurs modes opératoires :
- Infiltration de réseaux via des backdoors
- Prise de contrôle de botnets
- Lancement d'attaques ciblées
Le gouvernement chinois dément toute implication, évoquant une "farce politique". Mais la menace est prise très au sérieux par les experts en cybersécurité.
L'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne victime d'une cyberattaque
Les établissements d'enseignement supérieur sont également dans la ligne de mire des hackers. Dernière victime en date : l'université Panthéon-Sorbonne, qui a subi une fuite de données personnelles. Des photos d'étudiants et d'enseignants ont même été publiées sur un forum de pirates.
Cet incident met en lumière la nécessité pour les universités de renforcer leur sécurité informatique, alors que les données des étudiants sont une cible de choix pour les cybercriminels.
Stoïk lève 25 millions d'euros pour son assurance cyber
Dans un contexte de menace croissante, les entreprises cherchent à s'armer. C'est tout l'enjeu de l'assurtech française Stoïk, qui vient de boucler un tour de table de 25 millions d'euros pour développer son offre d'assurance cyber à destination des PME et ETI.
Son approche :
- Proposer des produits d'assurances adaptés aux risques et aux budgets des PME
- Mettre à disposition une équipe d'experts pour gérer les incidents
- Déployer des solutions de détection et réponse (EDR) managées
Avec cette approche mêlant assurance et services de sécurité, Stoïk entend bien séduire un marché des PME encore trop peu protégées face aux cyberrisques.
OpenAI s'attaque aux cybercriminels qui abusent de ChatGPT
Enfin, la société d'IA OpenAI a révélé avoir déjoué des dizaines d'opérations malveillantes exploitant son modèle ChatGPT. Des groupes criminels, notamment chinois et iraniens, utilisent en effet l'IA pour générer des malwares, mener des campagnes de phishing ou alimenter la désinformation.
Cela montre que les nouvelles technologies, aussi prometteuses soient-elles, peuvent toujours être détournées à des fins malveillantes. Un défi de plus à relever pour la cybersécurité.
Cette semaine d'actualités cyber met en lumière les nombreux fronts sur lesquels les entreprises doivent se battre pour assurer leur protection. Des hackers étatiques aux petits groupes criminels en passant par l'utilisation malveillante de l'IA, les menaces se multiplient. Dans ce contexte, la pénurie de talents en cybersécurité et le mal-être des RSSI apparaissent plus que jamais comme des failles à combler de toute urgence. Car sans ressources humaines solides, la lutte est perdue d'avance.
