Les fonds pro rata, un atout pour les investisseurs en seed

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Innovationsfr
juillet 7, 2024

Les fonds pro rata, un atout pour les investisseurs en seed

Dans l'univers très compétitif du capital-risque, les investisseurs en seed doivent redoubler d'efforts et d'ingéniosité pour conserver leur place à la table lors des tours de financement successifs. Face aux grands fonds disposant de moyens colossaux, comment un early investor peut-il éviter la dilution et continuer à miser sur ses pépites ? La réponse semble résider dans l'émergence de fonds dédiés aux droits de pro rata.

Les droits de pro rata, un enjeu crucial mais coûteux

Les droits de pro rata, négociés par les investisseurs lors de leur entrée au capital, leur permettent de maintenir leur pourcentage de détention lors des levées ultérieures. Mais exercer ces droits a un coût, souvent prohibitif pour les fonds de taille modeste. Avec l'envolée des valorisations, beaucoup ont dû renoncer à suivre leurs meilleures participations, faute de moyens suffisants.

Une nouvelle race de fonds à la rescousse

C'est là qu'interviennent des acteurs comme Alpha Partners, SignalRank ou le tout nouveau SaaS Ventures. Leur modèle ? Financer spécifiquement l'exercice des droits de pro rata des investisseurs en seed et série A, en échange d'une part des plus-values futures. « Mon job, c'est d'entendre parler des tours en préparation via mon réseau et d'aller proposer aux investisseurs de série A de les soutenir sur leur pro rata », résume Jesse Bloom, partner chez SaaS Ventures.

Un gros avantage d'être venture capitaliste, c'est de pouvoir surfer sur ses licornes. Même s'ils ne sont plus au board, le fait qu'ils continuent d'investir fait que le CEO passera plus de temps avec eux.

– Steve Brotman, Alpha Partners

Un marché en plein essor

SaaS Ventures vient de boucler un fonds de 24 millions de dollars dédié au pro rata. Son concurrent Alpha Partners vise lui plus de 150 millions. Car la demande est forte : selon Steve Brotman, dans 95% des cas, les investisseurs ne parviennent pas à exercer leur pro rata. La conjoncture y est pour beaucoup :

  • Contraction du capital-risque, surtout en late stage
  • Pression des nouveaux entrants pour obtenir une allocation maximale
  • Raccourcissement des horizons d'investissement pour beaucoup d'acteurs

Résultat, les early investors se retrouvent souvent coincés quand vient l'heure de réinvestir. « Les droits de pro rata n'ont jamais été aussi faciles à obtenir, mais les investisseurs réfléchissent à deux fois avant de les exercer », observe Jesse Bloom. D'où l'intérêt de pouvoir s'appuyer sur des fonds dédiés, capables de se mobiliser rapidement.

Bien plus qu'une question d'argent

Au-delà de l'aspect financier, continuer à investir permet aux early investors de rester dans la boucle. « Même s'ils ne sont plus au board, le management prendra plus de temps pour eux, répondra à leurs appels », souligne Steve Brotman. C'est donc un moyen de conserver une relation privilégiée avec leurs pépites, d'influer sur leur trajectoire.

Les fonds pro rata apparaissent ainsi comme un outil précieux pour les investisseurs en seed, leur permettant de jouer à armes égales avec les grands fonds. En tablant sur la sélectivité des meneurs de série B et au-delà, ils peuvent doper leurs rendements sans trop alourdir leur charge de travail. Une opportunité à saisir pour rester dans la course !

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