Onyx Motorbikes renaît de ses cendres après une année tumultueuse
Il y a un an, la mort soudaine de James Khatiblou, propriétaire d'Onyx Motorbikes, laissait l'entreprise en proie à de multiples difficultés. Des commandes non honorées, des dettes impayées... Onyx semblait au bord du gouffre. Mais tel un phénix, la marque emblématique de motos électriques renaît aujourd'hui de ses cendres, grâce au retour de son fondateur original : Tim Seward.
Le retour triomphant du fondateur visionnaire
Dans un message plein d'enthousiasme posté sur LinkedIn lundi dernier, Tim Seward a déclaré : "Je suis ravi d'annoncer que j'ai ressuscité ma marque originale Onyx avec des investisseurs incroyables ! Onyx est littéralement de retour vers le futur maintenant !". Le fondateur, qui avait conçu le premier modèle de moto électrique d'Onyx en 2016, le fameux RCR, reprend ainsi les rênes de sa création.
Un nouveau départ en douceur
Pour ce nouveau départ, Onyx mise sur la prudence. Seule une centaine de motos électriques tout-terrain RCR seront commercialisées dans un premier temps. Il n'est pas certain qu'il s'agisse de nouveaux modèles ou d'un stock produit plus tôt dans l'année par le fournisseur chinois d'Onyx, et resté bloqué suite au décès de James Khatiblou.
Le modèle RCR, moto électrique iconique
Le modèle RCR est le vaisseau amiral d'Onyx Motorbikes. Lancé en 2018 via une campagne Indiegogo, il a rapidement séduit une communauté de fans grâce à son look rétro assumé, sa carrosserie en bois et ses performances impressionnantes. Un savoureux mélange de nostalgie et de technologie de pointe, fidèle à l'esprit "Made in USA" de la marque.
Un chemin semé d'embûches
Malgré le succès initial, la route d'Onyx n'a pas été un long fleuve tranquille. En 2019, Tim Seward cédait ses parts à son ami James Khatiblou. Mais ce dernier, novice dans la direction d'entreprise, a multiplié les mauvaises décisions en tentant de passer à l'échelle supérieure. Un enchevêtrement de problèmes juridiques et financiers qui aura finalement raison de lui, le laissant endetté et sans plan de succession à son décès brutal.
Oxygen Funding, un créancier basé dans le comté d'Orange, affirme qu'Onyx lui doit 2,2 millions de dollars. En mai, Oxygen a tenté de demander au tribunal successoral du comté de Los Angeles de devenir l'administrateur de la succession de Khatiblou, ce qui lui permettrait de contrôler les actifs restants d'Onyx.
TechCrunch
Adam Lomax, PDG d'Oxygen, a déclaré mardi à TechCrunch qu'il n'avait aucune connaissance de la renaissance d'Onyx sous la direction de Tim Seward. Il a également noté que la pétition d'Oxygen pour contrôler la succession de Khatiblou était toujours en suspens, en attendant une date d'audience non encore fixée, et que sa société n'avait toujours pas été remboursée.
Une résurrection pleine d'interrogations
Le retour d'Onyx Motorbikes soulève de nombreuses questions. Tim Seward n'a pas encore communiqué sur l'identité des investisseurs qui le soutiennent dans cette nouvelle aventure. On ignore également si les autres créanciers de la société, comme Kenneth Ames et Troy Smith qui détiennent 37,5% d'Onyx LLC selon un accord d'exploitation de 2019, sont impliqués dans cette résurrection.
Malgré ces zones d'ombre, une chose est sûre : Onyx Motorbikes est de retour, portée par l'ambition intacte de son fondateur. Les amateurs de belles mécaniques électriques au look vintage peuvent se réjouir. La marque culte compte bien reprendre sa success story là où elle s'était arrêtée, et offrir à nouveau des e-bikes d'exception, alliage unique de style et de performance. Vivement la suite !
