Philippe Baptiste : Du spatial à la recherche, une passion avant tout
Le 23 décembre dernier, Philippe Baptiste a quitté la présidence du Centre national d'études spatiales (Cnes) pour endosser le costume de ministre délégué à la Recherche auprès de la ministre de l'Éducation Elisabeth Borne. Mais qui est vraiment cet homme de 52 ans, ce docteur de l'UTC et ingénieur des Mines de Nancy ? Plongeons dans le parcours de ce chercheur devenu ministre par passion.
Un chercheur avant tout
Lors de son discours de passation de pouvoir, Philippe Baptiste a affirmé haut et fort : «Je suis un chercheur, d'abord et avant tout». Un credo qui l'a guidé tout au long de sa carrière. De ses «plus belles années» dans les laboratoires de Compiègne, des États-Unis, d'Australie et de l'École Polytechnique, à ses passages remarqués au CNRS, chez IBM, TotalEnergies ou encore au Cnes, la recherche a toujours été son moteur.
Alors pourquoi troquer le laboratoire contre le ministère ? Pour Philippe Baptiste, c'est une évidence :
Si j'ai depuis lors pris des responsabilités collectives, c'est parce que j'ai la conviction que la recherche doit être portée et défendue dans la société où elle prend place par ceux qui la font et qui l'aiment.
– Philippe Baptiste
La recherche au cœur du progrès
Pour le nouveau ministre, impossible de dissocier science et progrès. Non pas dans une vision naïve et simpliste, mais dans la perspective d'une intelligence collective capable de relever les défis de notre époque. Une conviction qui implique une vision ouverte de la recherche, en dialogue constant avec la société, tout en préservant son indépendance essentielle.
L'excellence française et ses enjeux
Si Philippe Baptiste salue «l'excellence» de la recherche française, il refuse tout triomphalisme. Les chantiers sont nombreux pour renforcer l'égalité des chances, améliorer certains résultats et mieux coordonner les efforts. Sans oublier l'épineuse équation budgétaire dans un contexte tendu, qui appelle des choix et des priorités claires.
Nul doute que le chercheur devenu ministre saura se faire le héraut d'une recherche à la fois ambitieuse et responsable, au service de l'avenir du pays. Gageons que sa passion communicative et son expérience de terrain seront des atouts précieux pour relever ce défi d'envergure.
