Pilule Révolutionnaire pour la Schizophrénie en Essai Clinique
Et si une simple pilule pouvait réparer les connexions nerveuses endommagées dans le cerveau des patients souffrant de schizophrénie ? C'est le pari audacieux de la biotech américaine Spinogenix qui s'apprête à tester chez l'homme son traitement novateur SPG302, après des résultats encourageants dans la sclérose latérale amyotrophique (SLA).
Une approche inédite pour traiter la schizophrénie
La schizophrénie est une maladie mentale chronique sévère qui affecte la pensée, les émotions et la perception de la réalité. Elle se manifeste par des symptômes positifs comme les hallucinations et les délires, des symptômes négatifs comme le retrait social et l'apathie, et des troubles cognitifs. Les traitements actuels, les antipsychotiques, ciblent principalement les symptômes positifs en bloquant les récepteurs de la dopamine. Mais ils sont peu efficaces sur les autres symptômes et certains patients y sont réfractaires.
Spinogenix propose une approche radicalement différente en s'attaquant à la perte de synapses, ces connexions entre neurones qui permettent la communication cérébrale. Des études ont montré que la schizophrénie était associée à une diminution des synapses excitatrices utilisant le glutamate comme neurotransmetteur.
SPG302 représente une nouvelle stratégie thérapeutique prometteuse en ciblant la perte synaptique, un mécanisme clé de la schizophrénie.
– Dr Merv Turner, membre du conseil d'administration de Spinogenix
Un médicament qui régénère les synapses
Le traitement expérimental de Spinogenix, SPG302, a la capacité unique de restaurer rapidement ces synapses glutamatergiques perdues. Pris une fois par jour sous forme de comprimé, il a déjà fait ses preuves dans un essai de phase 1 chez des patients atteints de SLA, une maladie neuro-dégénérative mortelle.
La biotech va maintenant évaluer son efficacité chez des personnes souffrant de schizophrénie dans un essai de phase 2 qui vient d'être approuvé en Australie. L'étude évaluera la sécurité, la tolérabilité et les effets du médicament sur les différents symptômes de la maladie.
Nous sommes ravis de faire avancer le premier traitement capable d'inverser la perte synaptique dans la schizophrénie, ce qui pourrait apporter une avancée indispensable pour de nombreux patients, notamment ceux résistants aux traitements.
– Dr Stella Sarraf, PDG et fondatrice de Spinogenix
Un nouvel espoir pour les patients
Si les résultats de cet essai sont concluants, SPG302 pourrait devenir le premier médicament capable d'agir sur l'ensemble des symptômes de la schizophrénie en restaurant les connexions cérébrales endommagées. Une vraie révolution dans la prise en charge de cette maladie invalidante qui touche 1% de la population mondiale.
Ce traitement serait particulièrement intéressant pour les patients chez qui les antipsychotiques sont insuffisants voire inefficaces, ce qui représente un défi clinique majeur. En régénérant les synapses, il pourrait permettre de réduire les symptômes et d'améliorer le fonctionnement et la qualité de vie des personnes atteintes.
La biotech étudie également le potentiel de sa molécule dans d'autres maladies cérébrales impliquant une perte de synapses comme la maladie d'Alzheimer. Un vaste champ d'applications qui pourrait révolutionner le traitement des troubles neurologiques et psychiatriques dans les années à venir.