
Stellantis réorganise sa direction suite au départ de Tavares
Le départ précipité de Carlos Tavares en décembre dernier a provoqué une onde de choc chez Stellantis. Le géant automobile né de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler doit maintenant naviguer sans son charismatique capitaine. Pour garder le cap, le groupe aux 14 marques iconiques vient d'annoncer une vaste réorganisation de son équipe de direction.
Antonio Filosa, l'homme providentiel ?
Parmi les grands gagnants de ce remaniement figure Antonio Filosa. Cet Italien pressenti en interne pour succéder à Carlos Tavares prend la tête d'une toute nouvelle direction mondiale de la qualité, en plus de ses responsabilités à la tête des opérations en Amérique du Nord et du Sud. Un périmètre XXL pour celui qui lâche néanmoins les rênes de Jeep, confiées à Bob Broderdorf.
Yves Bonnefont perd les logiciels
Le Français Yves Bonnefont fait lui figure de perdant. Jusqu'ici patron des activités logicielles du groupe, il se voit remplacé à ce poste stratégique par Ned Curic qui chapeautera une nouvelle organisation "Développement Produits et Technologie". Un commentaire laconique du groupe indique qu'Yves Bonnefont se voit confier "d'autres fonctions".
Ces mesures mettent en place un équilibre entre responsabilités régionales et mondiales afin d'accélérer la prise de décision.
– Communiqué de Stellantis
Chaises musicales pour les patrons de marques
La valse des dirigeants concerne aussi plusieurs marques du groupe :
- Linda Jackson quitte la direction de Peugeot, remplacée par Alain Favey (ex-Europcar).
- Olivier François prend la tête du marketing monde et cède les rênes de DS à Xavier Peugeot.
- Anne Abboud succède à Xavier Peugeot chez Stellantis Pro One (utilitaires).
Une réorganisation d'ampleur donc, qui vise à simplifier les processus de décision dans ce mastodonte de l'automobile. Reste à trouver le prochain Carlos Tavares pour incarner la vision long terme du groupe. Les prétendants ne manquent pas mais le chantier s'annonce titanesque pour redonner un cap clair à cet attelage de 14 marques.
Le feuilleton Stellantis ne fait sans doute que commencer, avec en toile de fond les grands défis de l'électrification, du logiciel et de la rentabilité dans un marché automobile en pleine mutation. Les investisseurs, salariés et clients de ce géant resteront à n'en pas douter très attentifs aux prochains épisodes de ce vaste remue-ménage à la tête de Stellantis.